The Next Renaissance : quand l'art et les nouvelles technologies se rencontrent
- Daniel Hounhouedo
- 24 août 2024
- 3 min de lecture

ZKM Karlsruhe nous propulse dans une nouvelle ère artistique avec "The Next Renaissance - Le Goût de l'Invisible", une exposition qui va vous retourner le cerveau.
Imaginez un mariage détonant entre l'art de la Renaissance et les technologies les plus folles du moment. Saupoudrez le tout d'une portion d'interrogation existentielle et d'une pincée de renouveau, et vous obtenez The Next Renaissance - Le Goût de l'Invisible, l'exposition qui a ouvert ses portes le 13 mai dernier au Goethe-Institut de Paris.
Des œuvres d’art démentes
Dès l'entrée, vous êtes plongé dans un autre univers. Dans les pièces éclairées d’une sombre lueur, les œuvres rayonnent. Illuminées comme des stars sur un tapis rouge, elles vous attirent et vous déroutent à la fois. Des télévisions, oui, vous avez bien lu, des télévisions, trônent au centre de la plupart des installations. Elles ne diffusent ni Netflix ni Amazon Prime, mais des créations artistiques originales et déroutantes.
La particularité de cette exposition réside dans l'utilisation omniprésente de la technologie comme support d'expression artistique. Télévisions et dispositifs numériques se transforment en outils de création, permettant aux artistes de repousser les limites de leurs chefs-d'œuvre. Imaginez une statue enfermée dans un écran. Sur fond noir, elle se dessine complètement au fur et à mesure que les secondes passent, et cela à l'infini.
Un public perplexe mais fasciné
Près de 250 personnes étaient présentes au vernissage, et les avis étaient partagés. Certains étaient subjugués par l'originalité et la beauté des œuvres, tandis que d'autres se sentaient perdus et confus.
"Je vois plein d'objets, mais je ne sais pas où ça va", lance Hélène, visiblement désorientée. Son compagnon la rejoint : "Au-delà d'illustrer des sujets scientifiques, quelle est la direction artistique ?". A en croire son expression faciale, la réponse est toute trouvée, aucune.

Au bout de la salle "Venus Does Not Exist", un joyau d’une rigide délicatesse ; juste à sa droite, Michelle Boulogne, artiste visuelle. La question lui a été posée. "La planète Vénus est invisible à l’œil nu, nous ne voyons que sa réflexion", répond-elle. Son objectif a été de ramener Vénus sur terre. Autrement dit, elle a rendu Vénus visible avec l’expression de tissus. Elle nous a aussi avoué d'un air honteux que son travail artistique ne s'apparentait pas vraiment à la partie technologique de l’exposition.
"Stammbaum des Neurochips" de Dorcas Muller nous plonge dans un monde encore plus futuriste, celui des implants cérébraux. Pour Dorcas, l'implantation de puces dans le cerveau humain est synonyme de renaissance. "Cette expérience n'était pas possible, mais Elon Musk l'a fait", s'exclame-t-elle, sourire aux lèvres. "Des personnes souffrantes ont accepté de vivre cette épreuve. Même si la recherche avance lentement, c'est une vraie révolution." Son œuvre soulève des questions existentielles, notamment celle de la limite de l’intervention scientifique sur l’être humain.
Une exposition qui bouscule nos repères
The Next Renaissance - Le Goût de l'Invisible n'est pas une exposition pour tout le monde. Elle est déroutante, provocante, et parfois même un peu rebutante. Si cette exposition n'est pas facile à appréhender pour tous, elle offre une occasion unique de se confronter à des œuvres audacieuses et de s'interroger sur les grandes questions de notre époque. Un véritable voyage au cœur de la création artistique et de l'innovation technologique, qui ne manquera pas de laisser son empreinte sur les esprits des visiteurs.
Mais c'est justement ce qui la rend si intéressante. Elle nous invite à repenser notre définition de l'art, à nous questionner sur le rôle de la technologie dans nos sociétés et à explorer les possibilités infinies de la création artistique.
Alors, si vous êtes prêt à sortir de votre zone de confort et à vivre une expérience artistique unique, n'hésitez pas à vous rendre au Goethe-Institut avant le 27 août 2024.
Infos :
Adresse
Goethe-Institut,
17 avenue. d'Iéna
Paris , 75016
Contacts :
01 44 43 92 30















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